La connaissance de soi, c’est tout autre chose que l’empreinte laissée par nos éducateurs toutes catégories.
« Si on était si libre, pensez-vous qu’on aurait autant besoin de titres ou de diplômes pour reconnaître sa propre valeur et la faire valoir aux autres? » C’est la question que s’est posé le philosophe Jiddu Krisnamurti. Est-ce que cela suppose dès le départ que nous ne sommes pas grand-chose avant les titres et les diplômes ?
L’éducation ne devrait-elle pas n’avoir d’autre but que d’aider à n’imiter personne et à être soi-même en permanence? Elle devient laborieuse et difficile parce que nous avons tous quelque chose en soi que l’on aime moins ou que l’on aime plus chez les autres.
L’éducation encourage à devenir ceci ou cela. La connaissance de soi, c’est tout autre chose que l’empreinte laissée par nos éducateurs toutes catégories. La connaissance de soi, c’est un jardin bien à soi que l’on cultive à travers un apprentissage laborieux d’équilibre avec les contrastes de ce monde polarisé. C’est un apprentissage à être pour faire. Pour vivre Sa vie. Une éducation en développement.
Souvent, au lieu de se rendre la vie merveilleuse, nous jouons à un jeu dans lequel tout le monde perd, selon Marshall Rosenberg, psychologue américain : «Qui a raison ?» et «Qui a tort ?». Place à la peur au lieu de l’excitation, la culpabilité au lieu de la responsabilité, la honte au lieu du courage, l’obligation au lieu du choix et conséquemment la violence (résistance) au lieu de la collaboration.
Le jeu «Qui a raison?» et «Qui a tort?» est basé sur des jugements issus d’une morale. C’est un langage qui non seulement n’offre pas la possibilité de choisir, mais qui rejette la responsabilité de nos actions.
Pour Alfred Adler, psychiatre autrichien, toutes les «valeurs» sont nées des besoins de la vie sociale et la grande affaire est, à ses yeux, le développement d’un sentiment communautaire, capable d’harmoniser les exigences individuelles à celles de la société. Pour ma part, je dirais plutôt «capable d’harmoniser les valeurs individuelles à celles de la société». Plus il y aura de valeurs individuelles manifestées et orientées sur l’amour, la compassion, la clarté, la collaboration, l’équilibre, le discernement, l’authenticité, la transparence, l’écoute… plus celles de la société, par petits groupes et avec le temps, en seront le reflet par le principe de cause à effet.
Le défi pour l’homme est de se libérer de son sentiment d’infériorité.
Le sentiment d’infériorité est «naturel» chez l’enfant dont la faiblesse est réelle par rapport aux adultes, mais il doit disparaître avec le développement de la personnalité. Il disparaîtra si le besoin d’auto-affirmation dans ce développement est satisfait d’une manière positive, c’est-à-dire socialement ou culturellement valable. Autrement, le sentiment d’infériorité se cristallise et devient un «complexe». En d’autres mots, plein de blessures à réparer.
Pourquoi est-il si important de les soigner nos blessures d’enfant, d’adulte et de parent? Pour cesser de les archiver dans nos cellules et de les relayer sur des générations. Pour se créer enfin des histoires qui nous ressemblent pour vrai et qui contribuent à notre bonheur et à celui des autres.
Nous sommes des êtres puissants venus expérimenter ici l’énergie. La nôtre. Tout est énergie. C'est en prenant de la hauteur, sans se battre et nourrir ce qui ne contribue pas à notre bonheur, que l'on peut se créer des histoires bien à soi avec les autres.
Quelle serait notre vie si on nous offrait dès l’enfance des outils et des méthodes pour apprendre à être… pour encore mieux faire Sa vie?
Le superhéros d'aujourd'hui n'est pas quelqu'un de plus fort que les autres. Il est celui qui apprend à transformer ses énergies pour son bonheur et celui des autres.
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