Si vous ressentez souvent de la joie, de l'excitation ou de la passion dans votre quotidien, la petite ou le petit va bien.
J’ai environ cinq ans. Je suis là, sagement assise sur le plancher, à plier minutieusement et patiemment chaque page du gigantesque bottin blanc téléphonique. Une page pliée d’une certaine façon, la suivante d’une autre. J’imaginais déjà et très facilement la magnifique lampe chinoise en devenir. C’est ma grand-mère adorée qui m’a montré la manière de faire. Comme vous, j’étais cette enfant sans souci qui s’émerveillait devant chaque petite chose. Et je pouvais tout imaginer! J’étais loin de me douter que j’allais être séparée du monde dont je rêvais et que j’imaginais avec l’excitation et la joie de mon cœur d’enfant.
Il fallait grandir, faire comme ceci, faire comme cela. Faire comme les autres. Devenir la bonne fille ou le bon garçon de ses parents, de ses professeurs, de sa famille, de son patron et même du prêtre de la paroisse…
Cet.te enfant est cette partie de nous authentique qui au fil du temps a appris à se retirer, à pâlir jusqu’à s’éteindre, pour se préserver des blessures d’humiliation, d’abandon, de rejet, de trahison et d’injustice que nous avons tous expérimentées à divers degrés dans nos relations avec les autres. En devenant des adultes responsables, nous oublions que notre enfant intérieur a et aura toujours le rôle le plus important à jouer dans notre vie : l’authenticité. Notre enfant intérieur est celle ou celui qui nous fait ressentir de la joie, de l’excitation et de la passion.
Ressentez-vous souvent les émotions de joie, d’excitation et de passion dans votre vie de tous les jours? Si oui, c’est plutôt bon signe! La petite ou le petit va bien. Elle ou il joue dehors. Tout va bien. La connexion à votre essence, à qui vous êtes, est active.
Quand vous ne souriez plus, que ça ne va plus, la petite ou le petit s’est retiré dans sa tanière. Elle ou il a besoin de soins, d’amour et de soutien. Elle ou il ne se sent plus aimé et en sécurité. Il est venu le temps de se tourner vers l’intérieur pour se reconnecter et rendre visite à notre enfant intérieur.
Depuis quelque temps, je vois très fréquemment une image de mon enfant intérieure qui me sourit. En fermant les yeux, avec l’intention de lui parler, je me suis connectée à elle, à son énergie. Lorsque je l’ai rencontrée la première fois, j’étais bien rassurée de la savoir de mieux en mieux, délestée de plus en plus du poids des énergies qui ne servaient plus à son bien-être. Nous avons bien progressé.
La fois suivante, j’ai conversé avec elle.
Moi : «À quel endroit te sens-tu le mieux?»
Elle : «Sur la plage, au bord de la mer.»
J’ai vu apparaître la mer, la plage et une coquette maison avec une galerie tout le tour. Dans l’entrée, y avait une table ronde remplie de bonne nourriture avec de jolies fleurs au centre. Dans un coffre tout près d’elle, il y avait des crayons et du papier de toutes les couleurs et de toutes les textures, plein de jouets pour sculpter le sable, jouer sur la plage ou bricoler. Dans un autre coffre, il y avait des vêtements de toutes les couleurs et pour toutes les occasions. Mon enfant intérieure était radieuse. Je lui ai dit alors que je devais retourner à ma vie adulte, mais que j’allais revenir la voir souvent. Elle m’a fait un câlin et un très grand sourire.
Depuis, ma connexion avec elle est de plus en plus fréquente, fluide et créative. Avec l’énergie abondante de l’imagination, nous créons ensemble tout ce qu’elle souhaite expérimenter. Hier, nous sommes allées jouer avec Alfred, un jeune dauphin avec lequel je nage et je joue depuis quelques années le soir, le temps de m’endormir.
Tu ne perds pas ton coeur d’enfant parce que tu vieillis. Tu vieillis parce que tu perds ton coeur d’enfant.
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